Bienvenue sur ce blog qui vous plonge dans mon immersion à Madagascar. Plus que que du tourisme, plus qu'une expatriation, ce blog est une réelle expérience de vie sur la Grande Île qui vise à faire partager mes aventures, déboires, opinions et points de vue aux curieux, futurs touristes et expats ainsi que potentiels investisseurs.

mardi 22 janvier 2013

Investir la suite...

Quand la question d'investir se pose, vous avez deux choix qui se posent à vous:

- La reprise d'une affaire
- La création d'une affaire

En ce moment, beaucoup d'affaires sont à vendre (avis aux curieux) car peur des élections ou ras-le-bol du business ou projet de déménagement (dans mada ou hors mada) et on a failli se lancer dans différents projets mais on a abandonné pour X raisons... Récit:

Cas n° 1: création d'une société dans le textile en association avec un français fraîchement débarqué de la Réunion. Investissement: 30.000 euros, association à 3 et division des parts (1/3, 1/3, 1/3). Ce qui était intéressant c'est que le marché était focalisé sur la Réunion (donc pas de concurrent à Mada) mais on se chargeait juste de créer les modèles sur Mada (moins cher!) 

PB: l'associé avait établi un calendrier strict (par ex: création de la société en décembre, l'équipe serait en place en janvier, lancement de la collection en février...) mais plus on avançait dans le temps, moins les choses avançaient car ledit associé était préoccupé par des projets annexes: il s'engageait dans du déstockage pour se faire un peu de sous, il avait un partenaire en France qui occupait son attention et finalement il a été ébloui par les femmes malgaches qui occupaient son temps journalier (euh il tournait à 3 filles par jour...) Donc on a lâché l'affaire!

Cas n°2: rachat d'une discothèque à Tana. La personne la vendait à 160.000 euros mais on a entendu qu'il était prêt à vendre à 30.000. En effet, après enquête, le propriétaire de la boîte était sur les rotules après 3 ans de gestion. On était intéressé en association avec un autre couple.

PB: quand le propriétaire a vu qu'on était intéressé, le prix est remonté à 150.000 puis on s'est aperçus qu'il tenait le rythme à coup de cocaïne d'où certains instants de perdition...au final on a lâché l'affaire car gérer une boîte de nuit n'est pas simple (surtout pour une couche-tôt comme moi) même si finalement on a entendu qu'il s'est montré plus raisonnable avec nos ex-futurs associé qui eux finalement auraient trouvé un financement de France.

Cas n°3: rachat d'un snack bar à Ambatoloaka à Nosy Be. Ce qui intéressant c'est que l'affaire est juste à l'entrée d'Ambatoloaka, dispose d'un parking et comme la ville oblige les arrivants de laisser leurs véhicule à l'entrée, l'endroit est assez fréquenté. La batisse est sur trois étages: rez-de-chaussée avec le bar-restaurant-salle pour faire un karaoké, premier étage: l'appartement et enfin le deuxième qui lui est aménageable.

Problème: le vendeur est pressé car sous le coup d'un divorce avec problème de garde (mais cela ne l'a pas empêché de faire un gosse avec une autre femme malgache entre temps donc il devait fuir à tout prix mada pour la Réunion en enlevant un de ses enfants...puis un ami lui proposait un emploi payé le smic le temps de)
Il devait à tout prix partir le 08 janvier donc fallait se presser... On a laissé tombé car il n'avait pas le temps de nous montrer, ça ne valait pas le coup si on n'achetait pas de suite sans avoir vu l'affaire...De plus, il n'avait aucun bail avec le propriétaire de son terrain, juste une feuille de papier légalisé par le Fokontany (et non la Chambre de commerce...donc aucune valeur)

Cas n°4: un hôtel restaurant à Majunga. L'affaire est alléchante achetée 70.000 euros vendue 30.000...L'établissement est située à la corniche en front de mer. Il nécessite certes un raffraîchissement mais l'infrastructure est déjà en place!. Le propriétaire vend le bail pour cause de mutation du conjoint à Antsirabe.

Problème: le vendeur a acheté sans visiter ni poser trop de questions. Et il attend la même chose du futur acquéreur! Il a acheté il y a 3 ans (2009 au pire moment) car il avait rencontré une malgache par un site ou quelconque annonce (ça c'est nos suppositions mais on pense avoir raison). Nous lui avons demandé un délai pour que l'on consulte notre avocate et que l'on voit avec le propriétaire des murs car son bail prenait fin en juillet..Mais le vendeur ne voulait pas perdre de temps, il nous a dit qu'il avait de potentiel acquéreurs qui allaient passer le voir et qu'il attendait de les voir avant de nous rappeler...Bref on a lâcher l'affaire car ce qu'il recherche des personnes aussi futées que lui capables de signer un chèque de 30.000 euros et de leurs remettre les clés sans période de transition...

Donc après ces quelques déboires, on tient à vous prévenir:
- vérifier TOUS les papiers: bail commercial, location du terrain, les factures Jirama (aller les voir pour savoir si il y a des dettes ou non), les autres charges (salariales: vérifier si la CNAPS est bien payée pour les impôts sur salariés, fournisseurs...)
- Demander à regarder les livres de comptes ou carrément à rencontrer le/la comptable du vendeur
- détailler toutes les dépenses et recettes avec le vendeur
- faites appel à un avocat en montrant le dossier

C'est du bon sens mais je ne sais pas Madagascar fait perdre la tête à beaucoup de gens ici....
Du coup on est passé à notre projet 5 (on a encore 2 en réserve...)

A bon entendeur....

1 commentaire:

  1. Bonjour,

    J'ai apprécié votre compte rendu des différents business auquel vous n'avez pas donné suite ...

    On constate que les projets sont tous trés différent. Comment en êtes vous arriver la ?
    Je vais relire votre blog.

    Je pense que je vais être assez assidue et suivre vos aventures. Si toutefois vous souhaitez en dire plus sur votre activité actuelle j'en serais ravi.

    Bien cocrdialement,

    MAtt Chaps

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