Bienvenue sur ce blog qui vous plonge dans mon immersion à Madagascar. Plus que que du tourisme, plus qu'une expatriation, ce blog est une réelle expérience de vie sur la Grande Île qui vise à faire partager mes aventures, déboires, opinions et points de vue aux curieux, futurs touristes et expats ainsi que potentiels investisseurs.

mercredi 28 mars 2012

Toliara: impressions générales

Alors même si on est souvent venus en vacances ici, on a découvert Toliara sous un jour nouveau. En effet, là nous ne sommes plus tout à fait des touristes, on s'installe. Et c'est bizarre comme la population ici se montre sous un autre jour... Je dois sûrement attiser votre curiosité (et pour cause!) mais je vais procéder pas à pas.

Tout d'abord, je tiens à clarifier une chose concernant le concept de vazaha. Vazaha veut dire tout simplement "étranger" et ici il peut autant désigner un occidental blanc de peau qu'une personne d'origine malgache (moi en l'occurrence) ayant vécu plus en Europe qu'à Madagascar (j'ai vécu 7 ans à Madagascar contre 23 en Europe c'est vous dire). Mais dans cette appellation de Vazaha, rien de forcément négatif (même si cela peut l'être aussi). Donc, nous voilà débarquant à Toliara, un couple sortant de l'ordinaire car:

1/ Monsieur est jeune (la trentaine), car il faut dire que la moyenne d'âge ici est de 60 ans et plus chez les expatriés.
2/ Madame est malgache (d'apparence) mais en fait elle est vazaha
3/ On a quitté la France pour Madagascar sans plan bien précis

Bref, les gens ici ne comprennent pas trop notre démarche mais bon plutôt que de s'éterniser en palabres, on préfère dire qu'on reste ici de façon indéfinie (on a essayé le coup du congé sabbatique cela a été mal compris).

Donc l'impression générale que nous avons eue de Toliara est que c'est la ville capitale de la région Sud-Ouest mais c'est en fait un grand village où tout le monde connaît tout le monde, tout le monde (ou presque) se côtoie et surtout où tout se sait... Ici le bouche-à-oreille fonctionne à grand régime, ce qui peut aider quand vous cherchez quelque chose ou quelqu'un mais pour l'intimité ce n'est pas l'idéal vu que les rumeurs vont vite ici.

Sinon, Toliara est le règne du mora mora. Déjà, presque tout est fermé entre midi et 15 heures à part le marché. Il est vrai qu'il fait tellement chaud qu'il vaut mieux rester chez soi. En tout cas, c'est propice à une petite sieste avant la reprise de l'après-midi.

mardi 27 mars 2012

Changement de cap et de direction: Toliara

Alors jusqu'à maintenant, nous avons effectué du tourisme tranquillement. Arrivés à Toliara (Tuléar en français), nous avons retrouvés la famille (mon papa étant originaire de cette ville). Bien sûr, quand je dis la famille c'est au sens malgache du terme: il y a certes la famille proche (les frères et soeurs de papa sont au nombre de douze dont six vivant à Toliara qui ont en moyenne trois enfants chacun) mais aussi la famille élargie (cousin(e)s germain(e)s ou plus éloignés de papa, amis de longue date assimilés à des frères, etc). Rajoutez à cela le réseau (copains, connaissances) et c'est pourquoi on peut dire que Toliara c'est la famille... avec ses avantages et ses inconvénients!

Bon, j'ai titré mon message "changement de cap" car nous avons décidé de nous établir un temps à Toliara, pas en tourisme cette fois-ci. Donc l'aventure est loin de se terminer, au contraire elle (RE)commence! Je vais vous confier nos démarches d'installation ô combien folkloriques, nos impressions sur le pays et la population en tant qu'habitant et non plus en tant que touriste ainsi que nos bons plans dénichés à droite, à gauche.

dimanche 25 mars 2012

Fort Dauphin, fin du voyage

Voilà notre aventure à Fort Dauphin s'arrête ici. Bilan du séjour: riche en visite et en marche surtout! Mais on a alterné un jour de visite puis un jour de repos, je crois que c'est le bon rythme. On a été ravis en tout cas de ce que l'on y a découvert.

D'autres idées de visites qu'on nous a conseillés:
- Ambinanibe: c'est la grande embouchure, accessible en voiture en trente minutes ou en VTT
- La réserve privée de Berenty qui appartient à une famille. L'entrée peut représenter ceci dit un frein donc à vous de voir
- Le cap Andavaka: propice à la randonnée, cette visite nécessite un guide.

Par contre, la visite du pic Saint Louis nous a été fortement déconseillée (par des officiers de police c'est vous dire) car il parait qu'il y rôde des gens malintentionnés qui n'hésitent pas à détrousser les touristes qui passent par là. Alors à bon entendeur...

Sinon pour un moment de détente, on vous conseille de tester les massages au Kaleta Hôtel (filiale de l'hôtel Colbert de Tana). Du Vendredi au Dimanche, les soins du corps sont à - 30% (massage d'1h, gommage, enveloppement)et les soins du visage à - 15%. De plus, le salon vous propose des formules DUO (un soin du corps + accès à la piscine) ou TRIO (deux soins du corps + accès à la piscine). Les cabines sont confortables, les masseuses professionnelles et ô miracle leur massage relaxant l'est vraiment!

Allez, à plus!

Excursion 3 La réserve de Nahampoana - Partie 3


Le clou de la visite a été je crois les lémuriens. Comme je le disais plus haut, il y a en tout sept espèces dans le parc, quatre diurnes et trois nocturnes mais nous en avons vu que trois (le sifaka soyeux, le lémurien bambou et la maki catta). Les lémuriens du parc, semi-sauvage semi-apprivoisé viennent, timidement pour les sifaka soyeux et les lémuriens bambou, sans peur pour les makis catta, si on les appelle. Il a suffi que Dauphin crie « sakafo ! »  (repas en malgache).
Je vous présente d’abord les Sifaka soyeux :



D’abord timides, un seulement s'est approché



Puis, ils se sont montrés très vite curieux



Et ils se sont enfin laissé à la tentation !




Pour reconnaître les mâles, c’est simple (enfin! selon Dauphin), ils ont un point noir sur leur pelage blanc au niveau du cou.

Ensuite, nous avons fait la connaissance du lémurien bambou. Tout aussi timides que les Sifakas, ils se sont toutefois laissé aller à l’appel de la banane.

Voici Madame reconnaissable à sa tête grise



Et Monsieur qui lui a une tête foncée





Pour finir, notre visite s’est terminée avec les célèbres makis catta. Comme vous pouvez le remarquer les makis catta ne sont pas effrayés par l’Homme, au contraire, ils se montrent malicieux voire effrontés parfois.







A la fin de la visite, un tour en barque est prévu mais le niveau de l’eau ne l’a pas permis.

mercredi 21 mars 2012

Excursion 3: La Réserve de Nahampoana - Partie 2


En tout cas, en parcourant le parc, la végétation est abondante et riche



Il y a les bananiers (jeune sur la photo)




Une forêt de bambous



Les arbres qui donnent le fameux letchi



Des plantes qui servent à lutter contre le cancer



Ou encore de l’hortensia aussi utilisée comme plante médicinale.



Chose amusante, en ramassant un bout de bois, Dauphin me l’a fait sentir…C’était en fait un bout de bois sentant fortement la cannelle et pour cause ! C’est un bout de branche de l’arbre donnant cette épice.



Quant aux animaux, ils ne sont pas en reste. On a croisé un serpent discret planqué entre les feuilles.



Une libellule




vendredi 16 mars 2012

Excursion 3 La réserve de Nahampoana - Partie 1

Nahampoana, réserve crée en 1901, est un vrai jardin tropical avec des animaux de la région, dont quatre espèces de lémuriens diurnes et 3 nocturnes. Depuis 1997, c’est une réserve privée dont le propriétaire a agrémenté de plantes et arbustes venus d’ailleurs (Brésil, Australie…). Pour accéder à Nahampoana, prendre un taxi suffi. On est passé par le bazarbe (marché) acheter des bananes à donner aux lémuriens.


 L’entrée de la réserve est fixée à 10.000 Ar par personne, guide inclus. Nous avons été accueillis chaleureusement par Dauphin, le guide de la réserve. Une longue allée s’ouvre à nous telle un sas intermédiaire qui nous prépare à une immersion au cœur de la faune et flore typiquement locale. Nous découvrons déjà sur les côtés le Ravinala surnommé « l’arbre du voyageur »


Savez-vous pourquoi ce palmier est appelé ainsi ? Selon les éclaircissements de Dauphin, le Ravinala est en fait l’arbre « pour » le voyageur car il permet à celui-ci de se désaltérer en cours de route. En effet, son tronc contient de l’eau recueillie grâce aux pluies :


« Pas possible ! », me diriez-vous… Et bien démonstration de notre guide :



Dubitative, je me suis risquée à goûter et bien l’eau est tout à fait potable mais en effet c’est de l’eau de pluie.

En continuant, nous nous sommes arrêtés face à un arbre

Si vous ne reconnaissez pas le fruit de cet arbre, un indice : cela deviendra de l’or noir



Et oui c’est de la vanille ! La côte Est en est garni. Ici, la vanille est peu chère comparée en France et les gousses ne se vendent pas à l’unité mais par dizaine de gousses
.
La réserve dispose d’un restaurant, passage pour s’acquitter des frais d’entrée.


Ce que l’on a bien aimé en entrant c'est de voir une peinture murale qui synthétise la région et ses lieux touristiques. La carte étant grande, j’ai surtout pris en photo le coin montrant Evatra et Lokaro (cf Fort Dauphin Excursion 1). Wouah et dire que l’on a fait cela à pied !


Le site comprend aussi un petit hôtel avec quelques chambres mais il est assez hors de prix : environ 90.000 Ar la nuit… Bon apparemment dormir chez  Dame Nature a un prix !

On a visité tout d’abord les crocodiles tapis dans l’herbe.



Puis le parc des tortues :
Les bébés



Les adultes


D’ailleurs, Dauphin nous a montrés la différence entre mâle et femelle
Femelle

Mâle qui au-dessous de la carapace est spécialement  « designé » pour chevaucher la femelle puisqu’il a un creux au milieu.


A suivre...

mardi 6 mars 2012

Excursion 2 Le parc national d'Andohahela

Pour la 2éme excursion, nous avons choisi de découvrir le parc national de  Andohahela, réserve de Tsimelahy.


Le parc rassemble à lui tout seul trois types de forêt : à l’Est la forêt pluviale, à l’Ouest le bush épineux et au milieu une zone franche où coule  une rivière et où se sont développées une faune et une flore unique et hybride. C’est une sorte de fusion de ces deux mondes, tropical et aride.
Il convient de prévoir toute la journée pour visiter ce parc. En ce qui concerne le moyen de locomotion utilisé pour l’atteindre, le guide du routard conseille le taxi mais la route est si longue et si mauvaise que seul le 4 x 4 est requis selon nous. Alors adressez-vous à un guide local ou agence de tourisme pour organiser le tout. En tout cas, on est partis à 07h30-08h pour arriver au parc à  10h30-11h. Malgré l’inconfort que la route procure, une fois arrivés, on était ébahis par les paysages alentours. Ainsi, lLe point de départ est le passage au bureau d’information.



Là, un guide de la réserve nous a reçu et nous nous sommes acquittés des droits d’entrée : 10.000 AR pour les touristes étrangers et 1000 AR pour les visiteurs malgaches. En sus, comptez 7000 AR de frais de guidage. Outre la visite classique à pied du parc, il est possible de louer des vélos (fournis par le parc) et effectuer le circuit en VTT ou de bivouaquer.


Le circuit  de Tsimelahy se parcourt en deux heures. On y a pu découvrir qu’une variété de baobab y poussait :
des grands (vous me voyez?

comme des tous petits



 ou encore des piquants




Mais surtout, on a fait la connaissance avec le  fameux palmier triède qui ne pousse que dans cette zone



En parcourant le parc, on a rencontré de la flore originale


 verdoyante 


 aride 


ou encore utile avec cette arbre dont les feuilles servent à tisser des nattes, chapeaux etc




Outre la végétation, la faune s’est révélée plus qu’intéressante. On y a rencontré de grands caméléons



et des petits



des cafards géants se dorant la pilule


des lézards


 Il réside aussi dans le parc des lémuriens mais étant sauvages, ils ne se montrent pas aussi facilement.
Au cours de notre expédition, nous sommes tombés sur une sorte de piscine


 et notre guide nous a dit qu’il était fady (interdit) de s’y baigner car ce lieu servait de lieu de rite aux sorciers du coin. Puis à mi-chemin de la visite, la rivière présente tout le long du parcours, débouche sur une mini cascade


Certes le cadre est idyllique (une aire de repos y a été installé), avec au bout de la cascade un genre de lac qui s'étend


On aurait presque envie de s’y baigner mais attention, la pente y est très raide et l’eau très profonde.

Opinion générale  concernant la visite : on a découvert beaucoup de choses et couplé avec les explications apportées par le guide de la réserve (dans un français tout à fait honorable), on en apprend un peu plus sur la région, ses richesses, ses enjeux et ses problèmes.

samedi 3 mars 2012

Fort Dauphin et ses restaurants

Nous n'avons pas essayé des masses de restaurants à Fort Dauphin mais on peut juste vous apporter notre ressenti sur trois d'entre eux:

Restaurant le Petit Bonheur

C'est le restaurant de notre hôtel. Comme mentionné précédemment, il ne vaut pas le coup. On y est servi chichement et la carte n'offre pas une grande variété de plats, seul un menu est proposé: on a le choix entre 3 entrées, 3 plats et un dessert (salade de fruit). Et ce, pour 20.000 AR (ou 10.000 AR le plat seul) donc cela  fait un peu cher au final et on reste sur notre faim.

Au local chez Georges

Situé près de notre hôtel à Libanona Beach, l'hôtel dispose d'un cadre fort agréable avec sa vue sur la mer. La plage n'est qu'à deux pas et les fauteuils de jardin élégamment agencées sur la terrasse invitent à la détente. Entourés de palmiers, on est bercés par le bruit des vagues qui s'échouent sur le récif et on se laisse aller à la contemplation. Le restaurant propose une carte de plats traditionnels malgaches (zébu, poulet, crevettes avec ou sans sauce, etc) à partir de 12.000 AR mais aussi des plats plus européens (spaghettis bolognaises, omelette nature à prix un peu élevé sachant la simplicité du plat). Le restaurant propose aussi des calamars mais à 26.000 AR le plat autant se contenter de crevette. Concernant les desserts, on a apprécié leurs crêpes au chocolat (du vrai chocolat fondu SVP!) mais ce que l'on a adoré, c'est leur banana split: une boule de glace vanille entourée d'une banane caramelisée coupée en quatre et le tout arrosée de chocolat fondu pour 6500 AR si ma mémoire ne me fait pas défaut... Mais cela importe peu c'est un pur délice!

La New Récréa

C'est un restaurant en centre ville (près du Crédit Agricole) qui a ouvert ses portes en Décembre dernier. Tenu par un couple de Français fraîchement installé, il propose une carte variée: cela va de la pizza (15.000 AR un peu cher), au plat traditionnel tel que le steak de zébu. Personnellement, on les trouve un peu cher (leur jus naturel est à 4500 AR par exemple alors qu'ailleurs il est à 2000 AR à qualité égale) mais on apprécie leurs sambos (ou samoussas) à la viande et au légumes ainsi que leur cake fait maison vanille-chocolat (à 1400 AR la part).